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dix siècles d'images héraldiques lorraines, d'Alérions en Alérions
dix siècles d'images héraldiques lorraines, d'Alérions en Alérions
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30 août 2012

Jean-Christophe Blanchard

 

 

est Docteur en histoire médiévale de l’université Nancy 2.

Il a réalisé une thèse sur L’Armorial d’André de Rineck (Le Léopard d’or, 2008).

Collaborateur du Centre de médiévistique Jean-Schneider,

il travaille particulièrement sur les monnaies, sceaux et armoiries de Lorraine.

 

EXTRAIT :

"... Les armoiries sont des emblèmes en couleur appartenant à un personnage, une famille ou une collectivité

et dont les caractéristiques sont soumises aux règles des blasons.

Ces emblèmes apparaissent au cours du XIIe siècle

Francais 18651 Folau sommet de la hiérarchie nobiliaire et

sont ensuite adoptés par l’ensemble de la

société médiévale dans les deux siècles suivants.

La Lorraine n’échappe pas à ce phénomène,

comme en témoigne la soixantaine de

“monuments” héraldiques présentés dans

ce premier ouvrage de référence sur le sujet. Ces “monuments” héraldiques évoquent l’histoire de la région

au cours de près de dix siècles : du sceau de Simon II (duc de 1176 à 1206) où apparaissent pour la première fois

les armes de Lorraine jusqu’au vase de Daum qui, évoquant le souvenir de Jeanne d’Arc,

fait écho au ressentiment de l’annexion de 1870.

Entre ces deux images sont également présentés

héraldique 9bis - copiedes feuillets tirés d’armoriaux, de recueils généalogiques

et de livres d’heures, mais aussi des lettres d’anoblissement,

des sceaux, des monnaies, des monuments funéraires, des vitraux…

Chaque document est accompagné d’une description

des armoiries représentées, qui précise aussi

le contexte de la réalisation (l’auteur, la commande,

le destinataire, le contexte historique…)..."

 

 

PREFACE :

Par Michel Pastoureau


... Existe-t-il un langage des signes communs aux différentes civilisations ? Probablement pas. Mais il existe dans de nombreuses cultures des signes qui ont pour fonction de dire l’identité des individus et des groupes et leur place dans l’ensemble de la société. Ces signes s’expriment par des formules diverses et prennent place sur des supports de différentes natures : le corps, le vêtement, les insignes, les bijoux et les parures, les étoffes, la maison, les bâtiments et les monuments, les armes de guerre, le mobilier et les objets de la vie quotidienne, les documents officiels et même les animaux domestiques et le bétail. Parmi ces signes, certains sont organisés en véritables systèmes et obéissent à des règles rigoureuses de composition, d’utilisation, de représentation et de transmission. D’autres sont d’un usage plus souple ou plus libre. Tous présentent la particularité d’être chargés d’une forte dimension symbolique et de toujours dire plus que ce qu’ils ont pour fonction de dire…..
…..Le beau-livre de Jean-Christophe Blanchard va à présent nous montrer comment l’héraldique a trouvé en Lorraine une terre d’élection et comment les armoiries y ont pris place sur des supports extrêmement variés : objets d’art et de la vie quotidienne, sceaux et documents d’archives, monnaies et médailles, livres manuscrits et imprimés, biens meubles et immeubles. À tous ces objets, documents et monuments, leur présence apporte une sorte d’état-civil. L’étude des armoiries, en effet, est parfois le seul moyen dont nous disposons aujourd’hui pour situer ces objets, ces documents et ces monuments dans l’espace et dans le temps, pour en retrouver les commanditaires ou les possesseurs successifs, pour en retracer l’histoire et les vicissitudes. Leur identification - exercice difficile mais faisant partie des tâches prioritaires de l’héraldiste - en font des témoignages vivants, pouvant constamment être mis au service de l’histoire, de l’histoire de l’art et de l’archéologie.
Remercions Jean-Christophe Blanchard et son éditeur pour cette belle et très utile publication, et souhaitons que celle-ci incite d’autres chercheurs et d’autres éditeurs, dans d’autres régions, à se lancer dans une semblable entreprise. Partout, en France comme dans les pays voisins, l’héraldique a marqué de sa forte et séduisante empreinte dix siècles d’histoire européenne.

Michel Pastoureau est directeur d’études à l’École pratique des hautes études
et président de la Société française d’héraldique et de sigillographie.

 

 

 

 

 

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